Le Ying et le Yang. [PV Hidekaka]

par **Allie C. Skydink** Dim 31 Aoû - 1:26

Le Ying et le Yang

Décembre, cycle 1

00h39- Comme à l’habitude, allongée sur ton lit tel un cadavre. Tu fixes le plafond. Tu te noies dans un océan de pensées aussi noir et profond que les abysses. Putain, t’en peux plus. Il faut que tu sortes d’ici. Il faut que tu prennes l’air. Il faut que t’oublies tout. Depuis ta rencontre avec Nance, tu t’es renfermé sur toi- même. Tu trouves ça mal. Très mal d’avoir rit en présence de quelqu’un. T’as l’impression de t'être trahie. D’avoir craché à la gueule de ton masque protecteur. Et puis… t’as pas le droit d'être heureuse, de rire. T’es qu’une camée de merde. Une putain de junkie qui n’a pas sa place dans le système, sur terre tout court. Tu comprends hein ? Tu captes, j’espère. T’es qu’une faible. Une putain de fille fragile qui se cherche. Qui se demande pourquoi elle est ici.

Alors d’un pas nonchalant, tu te lèves de ton lit. Vertige, tout tourne autour de toi, tes yeux aux poches énormes sont dilatés... Et oui, t’es encore en manque. Ton front sue. Le sang dans tes veines fait des rater. Sa mère. Tu te replies sur toi- même tel un foetus un instant. Calme toi Allie. Détends toi. T’es pas loin de ton placard tu sais ? Ta petite cachette est pas loin. Déstresse. Mais rien n’y fait. Un crie perçant s’extirpe de tes cordes vocales. Tu lâches cette rage, cette haine que tu te voues depuis si longtemps. Tes ongles vernis de noir s’enfoncent dans ta chair un moment jusqu’à ce qu’un liquide rougeâtre en sorte. Tu te hais Allie. Mais devrais- tu ? Devrais- tu t’infliger tous ça ? Ne pourrais- tu pas sortir la tête de l'eau et reprendre foie en la société, l’humanité et surtout en toi ? Non, bien évidemment que non. Tu n’aurais plus aucun objectif et ta chute sera encore plus tragique et pitoyable.

T’entends à présent des pas qui se rapprochent, ils deviennent de plus en plus proche, de plus en plus rapide, ils claquent le sol avec de plus en plus de force. Une lumière vient t’extirper une seconde de ta stupeur. Un homme grand et fort est posté à ta porte. Un gardien. Il te regarde surpris avant de s'agenouiller auprès de toi. Hésitant à poser une main sur ton genoux frêle et froid. Mais avant même qu’il eu le temps d'effleurer ta misérable peau, d’un revers de la main tu le repoussas violemment. On entendit alors, un claquement sonore et l’homme en question resta bouché bée. “Je vais bien, cassez- vous.” fis- tu d’une voix glacial. Et il partit aussi vite qu’il était venu. Te laissant seule. Encore et toujours toute seule ce qui te pinça le coeur. Allie, voulais- tu vraiment qu’il s’en aille ?

Après t'être calmée. Tu repris ton souffle. Ton être tremblait encore. Tout ce cirque ne s'arrêtera que lorsque tu t’injecteras ton poison dans tes veines. Et c’est ce que tu fis. T’avais fait ta réserve de seringue stérilisé il y a maintenant une semaine. Tu t’étais faufilée en pleine nuit dans l’infirmerie et t’avais volé comme à ton habitude des sachets de seringues, ainsi que de la morphine au cas où que tu n’aurais plus d'héroïne ou de cocaïne. Ce qui est très rare, parce que faut pas oublier, t’es une sale gosse de riche tu peux avoir tout ce que tu veux en un claquement de doigts. Et en un claquement de doigt, la seringue percuta tes veines. Le liquide se mela à ton sang. Et de suite tu te sentis mieux. La tête en arrière, le sourire béat pendant deux bonnes minutes, histoire d’apprécier ce moment de défonce.

Et tu rangeas tout ton matos. avant de le ressortir, le mettre dans un sac. Parce que oui. Tu voulais aller te balader. Oui à 1h du mat’ tu voulais prendre l’air. C’était ton habitude. Imprévisible Allie que tu es. Et tu savais qu’à cette heure là, les gardiens étaient bien loin de ta chambre. Tu savais aussi comment sortir de l’internat sans te faire choper. Merci Aria pour le plan. Aussitôt dit, aussitôt fait. une fois habillée d’un pull noir à tête mort rouge et d’un slim troué qui te valait toutes les attentions du monde. Tu sortis de ta chambre, sac à dos sur tes épaules et partie dans la jungle.

T’as bien marché pendant 30 min, tel un fantôme qui erre dans les rues du centre ville pour arriver sur une petite plage déserte et sinistre. Tu viens très souvent ici. ça te permet de t’oublier. De zapper ton petit être faible et fragile que tu es. Et ce que tu préfères, c’est les vagues. Les vagues, elles, elles te bercent, comme une mélodie mélancolique. Un joint en bouche, tu respires l’air de la mer. T’es si bien Allie. Si bien ici. Sans personne. Sans bruit, sauf la mer qui se déchaîne de temps à autre et le vent qui vient souffler délicatement dans tes cheveux. Tu t’allongeas un moment sur ta serviette. Bah oui, t’avais pensé à tout. Il manquait plus que le transat et les cocktails. Enfin.. Toi, t’avais tes délices. C’était pas des cocktails non. C’était ta misérable drogue. Et est- ce vraiment pire de se droguer que de boire ? Telle est la question que tu te posais en ce moment en regardant le ciel recouvert d’étoile qui venait donné un coté chaleureux à cette plage abandonnée.

(c) MEI pour APPLE SPRING

par Invité Dim 31 Aoû - 17:45

Le Ying et le Yang.

~ feat Allie Skydink ~

Hideko est dehors. Oui, elle l’est. Depuis le début en fait. Elle ne veut pas dormir là-bas, supporter les gens là-bas, devoir se fier à un putain de couvre-feu et surtout pas devoir obéir à de stupides règles régies par des adultes qui ne pètent pas plus haut que leurs culs. Non, cet atmosphère- là elle n’en veut pas. Il doit être une heure du matin et elle en a profité pour faire ami-ami avec quelques gamins qui l’ont harcelé toute la soirée avec ses cheveux. Ils étaient bien chiants, mais divertissant cependant, ça lui a permis de passer un après-midi sympathique. L’albinos se promenait dans la ville, calme et déserte, à une heure du matin les gens ont l’habitude de dormir, ‘fin c’est qu’une supposition. J’crois. Elle est à la recherche d’endroit encore plus calme, mais si, vous savez, ceux que le commun des mortels ont l’habitude de trouver angoissant.

Il fait vraiment frais, mais c’est sans étonnement qu’Hideko n’exprime aucune faiblesse à ce niveau-là. Et pourtant, elle donnerait froid à n’importe qui. Dans son tee-shirt noir aussi simple que son intelligence et son jean qui traîne par terre, elle donne l’impression d’être une pauvre clocharde n’ayant malheureusement pas les moyens de se payer un bon manteau. D’ailleurs lorsqu’elle était somnolente dans la rue tout à l’heure quelques personnes lui ont jeté des petites pièces de deux euros... On entend les cris de supplication du tissu de les épargner et de les ramener dans une armoire bien chaude. Oui, c’est à ce point-là. Moi-même je m’étonne que sa peau déjà aussi blanche que la neige ne soit pas devenue bleue.

Hideko arrive devant une grande grille – aah, quelle ville pleine de surprises tordues ! - et derrière se trouve une plage. Pas très entretenue, ni trop amicale, le genre que les romanciers décrivent dans leurs bouquins d’horreurs avant que le meilleur pote du héros se fassent violemment tué, possédé, ou on ne sait quel bordel parfaitement chiant et cliché. L’endroit parfait. Yééééé. Elle escalade le grillage sans trop de problème bien que légèrement écorchée à la paume de la main droite. Elle se contente de l’essuyer sur son pantalon et de commencer l’exploration, bercée par le bruissement des vagues caressant le sable, allant et venant paisiblement. Oui, je sais que ça peut paraître trop intelligent pour Hideko, mais de temps en temps elle a une âme de poète. Et Dieu que c’est surprenant lorsque ça arrive.

L’albinos finit par s’arrêter, et regarde l’immensité devant elle. Elle se sent immédiatement mal à l’aise pour le coup. Elle est foutrement piégée sur cette foutue île sans avoir l’occasion de s’échapper. Elle sait qu’elle a merdé ouais, elle le sait qu’elle a salement merdé, mais sa liberté c’est la seule chose qui lui tient à cœur, là elle se sent juste compressée, comme si l’air se faisait absente dans cet endroit loin de tout ce qu’elle a pu connaître. Ce foutu endroit où tous ces gens lui dérobent son précieux air. Elle a juste cette impression d’étouffer. Et putain qu’elle la déteste cette impression de merde. Elle se tourne pour reprendre sa marche lorsqu’elle aperçoit quelqu’un, elle ne saurait dire qui, allongé dans le sable, clope (ou joint ?) au bec vu la fumée.

S’approchant les mains dans les poches, et la marche aussi nonchalante que d’habitude, elle s’arrête devant elle. Ok, c’est une femme, d’jà ça on peut en être sûre. Sauf si c’est un trav’, mais de toute façon elle s’en fout royalement. Y’a juste quelqu’un, et ça c’est suffisant. Et la confirmation se fait, c’est bel et bien un joint. Aussi silencieusement qu’elle est arrivée, elle s’assoit à genre un mètre de l’inconnue, dans le sable (les tissus pleurent un peu plus), en tailleur, les mains fermement appuyée sur le sable dans son dos. Pour être totalement franche elle ne sait pas trop pourquoi elle s’est assise là à côté de cette meuf. Après tout elle aurait pu juste passer, se casser, comme si elle n’avait rien vu. Mais non, elle est restée. Elle n’a pas dû assez dormir, son cerveau doit se détraquer doucement. Ouais, 9 heures ça reste pas suffisant pour l’albinos. C’même scandaleux, en fait.

- Eh, quel goût ça a c’truc là ? Si y’a des gens qui crèvent pour ça c’est qu’ça doit valoir l’coup. Ou alors ça rend juste con, ‘fin j’m’en branle, j’me demande juste.

Elle s’était adressée à elle sans un regard sans rien, aucune tonalité dans la voix ni aucun changement au niveau du visage. Juste un grand détachement comme à son habitude, on a presque l’impression qu’elle s’en branle vraiment. C’est sûr que ça doit pas trop motiver à répondre. Mais j’pense que ça aussi au fond elle s’en fout. Qu’on lui réponde ou non, elle doit en avoir rien à faire. Ouais, c’est ça. Strictement rien. Ça change pas de d’habitude.

par **Allie C. Skydink** Lun 15 Sep - 0:06

Le Ying et le Yang

Décembre, cycle 1

Tes yeux rivés sur les étoiles, tu les contemplais. Illuminant ton visage pâle, elles te redonnaient un peu de couleur, un peu de vie. Tu te demandais si il valait mieux que tu te noies dans l’alcool ou dans la drogue. Dans tout les cas, il fallait que tu sois dépendante de quelques choses. Et tu ne te permettrais jamais d'être attachée, esclave d’un humain, de la race humaine tout entière. Pourquoi ? Parce que simplement la drogue ou l’alcool ne parle pas. Parce que tout bêtement, c’est des choses “matériels” à qui tu ne devras jamais rien. Ces choses sont là quand tu ne vas pas bien. Les humains, eux, ne sont là qu’une ou deux fois. Et à la fin, ils t’oublient. Ils te rayent de ta vie. Ils t’abandonnent comme une misérable. Et c’est qui, qui est là pour te faire tout oublier ? Pour effacer ta mémoire, ces traîtres ? Ta dépendance. Mais tu sais Allie, n’y a t- il pas une autre solution à tout ça ? Ne pourrais- tu pas être dépendante de quelques choses de plus sain ? Ne pourrais- tu pas être dépendante seulement de la musique et sans ces artifices qui vont avec ? Non, bien évidemment parce qu’Allie on le sait tous. Tu as appris la musique en même temps que tu as plongé dans la drogue, te perdant dans une douce mélodie ravageuse. Les deux ont directement fusionnés, comme si ils étaient fait pour s’assembler. Et puis, on le sait tous Allie tu vis dans le passé. Et au même moment que tu penses à tout ça. Un pincement au coeur se fait sentir. Tu te rassois et plonge ta tête dans tes genoux. Tu tiens du bout des doigts ta clope magique, comme si elle était à deux doigts de tomber. Comme si toi tu étais à deux doigts de chuter encore une fois. De pleurer encore une fois.

Mais tu te ressaisis très vite lorsque tu entendis des pas au loin. Regardant à droite à gauche, tu vis au large quelques chose de blanc, qui scintillait, se rapprochait de toi petit à petit. Tes yeux perçaient dans la nuit, comme ceux d’un chat. C’était une silhouette féminine qui s’avançait peu à peu vers toi, avec l’allure blasée comme celle que tu arbores si souvent. Et tu te remis sur ta serviette, remerciant intérieurement cette inconnue de t’avoir sorti de tes pensées glauques. Tu continuais alors de fumer, de faire percuter cette fumée dans ton crâne. Entendant en arrière plan, les pas qui semblaient se rapprocher. Tu ne levas pas la tête. Tu n’en n’avais pas la force, ni l’envie. De toute façon, elle passera son chemin comme tout le monde.

Enfin, c’est ce que tu croyais. Tu sentis sa présence. Elle était tout prêt de toi. à peine un mètre même. Tu restas de marbre aussi silencieuse qu’avant. Comme elle à vrai dire. Tu continuais de tirer sur ton joint et souffler cette fumée opaque, tu t’amusais à faire des ronds. ça te détendait enfaîte. T’aimes pas les gens Allie. Leurs présence te fait peur. Ils sont tous là près à te bondir dessus et t’arracher le coeur quand ils s’en iront. Tu te demandais juste pourquoi. Pourquoi, elle s’est assise à coté de toi ? Pourquoi elle n’a pas taillé sa route comme tout le monde le ferait si il verrait une junkie ?

Elle t’extirpa une seconde fois de tes pensées, en te posant une question assez intéressante. “Eh, quel goût ça a c’truc là ? Si y’a des gens qui crèvent pour ça c’est qu’ça doit valoir l’coup. Ou alors ça rend juste con, ‘fin j’m’en branle, j’me demande juste.” Toi tu fumais souvent du cannabis avec un très fort THC. Ta préféré c’était la Blue Amnesia XXL Auto. Mélange de fruits des bois et piment noir. Son effet était intense, physique et mental. Parfait, pour te faire planer et rester un minimum cohérente dans ta façon de penser et de parler.

Avec un petit sourire espiègle, lorsque tu l’entendais dire que ça rendait con les gens. C’était faux. Les gens ne devenaient pas con au contraire. Dans beaucoup de religion, le cannabis était vu comme étant une plante de relaxation et d’évacuation de l’esprit. Et il ne faut surtout pas confondre cannabis et héroïne. L’héroïne tue oui. Le cannabis non, à moins d'en fumer 1.5 kg en une prise presque et d’être asthmatique. C'est aux gens de contrôler leurs consommation. C'est les gens qui se tuent eux- même nuance. Alors, d’un ton lâche tu répondis simplement “Là, c’est un mélange de fruit des bois et de piment noir si tu veux tout savoir.” Tu te relevas et te mis toi aussi en tailleurs. La regardant, l’analysant un peu plus. Tu restais de marbre. Un silence pesant, c’était installé entre vous.

T’avais l’impression de te voir Allie. ça te foutu un frisson qui parcourait toute ton échine. Tu continuais de fumer, tout en la regardant. Tu la fixais, comme pour essayer de lire en elle. Et tu savais qu’elle ne comprenait pas elle- même pourquoi elle s’était arrêtée là et t'avais adressé la parole. De ton coté, tu ne comprenais pas non plus pourquoi tu lui avais répondu. T’avais envie de lui dire. Tu te sens seule toi aussi ? Pas vrai hein ? mais tu restais aussi froide qu’un glaçon. Aussi silencieuse qu’un ice berg. Continuant de la contempler, c’est une copie de toi, cette fille. çà te fiche la frousse Allie.

(c) MEI pour APPLE SPRING

par **Allie C. Skydink** Lun 20 Oct - 2:35

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