Bataille de purée ! [PV Ashina Haikyuu]

Je m'étais levée tôt ce matin. Une belle journée semblait se profilée et ce ne serait pas plus mal. Il est vrai que nous étions le week-end et la plupart des pensionnaires en profitaient pour un long repos. Enfin à mon humble avis.

Pour ma part je n'affectionnais pas vraiment faire cela. Il faut dire que je suis encore habituée aux règles de mon ancien chez moi "Se lever tôt pour profiter de sa journée !". Un principe très pratique pour passer de bons moments. Mais cela n'était pas sujet à réflexion ce matin.

De plus si je m'étais levée tôt c'était pour une rendez-vous avec la psychologue de l'institut. Du fait que je sois dans la classe B-5 je devais la voir une fois toutes les deux semaines voir toutes les semaines. "Cela ne te saoule pas qu'elle te fasse perdre ton temps ?"... Encore et toujours ces voix...

Depuis le temps il est vrai que j'ai commencé à réussir à les ignorés et à contrôler cette soudaine fureur qui peut me prendre. Cet esprit de retenue je le dois aux spécialistes m'ayant pris en charge à mon arrivé à l'institut. Ceux-ci m'ont convaincu que je pouvais tout à fait ignorer ces voix et que bientôt elles disparaîtrons...

"Ma pauvre Anne tu les à crus ? Tu est vraiment une cruche. Ils veulent juste t'empêcher de vivre ta vie en t'obligeant à faire la sourde oreille à nos dires..." Elles ne voulaient pas me lâcher...

"Laissez moi..."... J'espérais qu'elle m'obéirait pour une fois...
"Oh non petite... Jamais ! Nous te guiderons toute ta vie !"
"Je n'ai pas besoin de vous !" Je recommençai à sentir cette fureur. Elle me reprît et j'avais la forte envie de frapper quelqu'un. A cause de ça je commençai à crier.
"Tu as plus besoin de nous que tu ne le penses ma petite Anne..."

"LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!!" J'avais littéralement hurlé ces mots. Mes mains tremblaient. La fureur m'avait envahie je n'arrivais pas à la contenir.

Les voix s'étaient apaisée. Je réussis à m'apaiser au bout d'un certain temps avant de reprendre ma route.


Le rendez-vous fût plutôt long. J'avais rapidement expliqué à la psychologue le cas de ce matin et celle-ci m'avait posé plusieurs questions et m'avais donner plusieurs conseils.

Il était midi et je commençais à avoir faim.
J'allais vers la cafétéria. On mange souvent bien par-là. C'était différent de la cuisine que je mangeais au manoir et pourtant je préférais beaucoup la cafétéria. Les plats était plus simplistes ce qui était agréable.

Je me prît deux sandwhichs, un paquet de chips et une bouteille d'eau. Quand je pense qu'au manoir je n'aurais jamais manger ceci...
J'ouvrit mon paquet une fois assise à une table et commençais à manger. Sans me presser. Je regardais rapidement les quelques personnes qui passaient. Certaines me regardaient bizarrement. C'est ça le problème quand on est en classe B-5 c'est que les gens ont tendances à s'éloigner de vous.

Mais j'avais appris à ne pas faire attention à cela et continuais mon repas. Comme d'habitude je supposais que j'allais manger toute seule. Ma routine habituelle.

J'étais sûre d'avoir demander un sandwich avec de la salade... Mais celle-ci semblait absente... Du coup le goût des tomates était vraiment trop prononcé. Je ne vais pas me plaindre c'est tout à fait mangeable et encore bon.

De plus en plus de monde semblait arriver à la cafétéria. Comme d'habitude les tables seraient remplies. Comme d'habitude un joyeux tintamarre résonnerait dans la cafétéria. Et comme d'habitude ce repas sera calme pour ma part. Cela en devient presque un gag. Je peux presque deviner ce qu'il va m'arriver dans la journée et ceci est, à défaut d'inutile, parfois une petite distraction.

Cependant je n'aurais pas vraiment pu prévoir ce qu'il allait se produire aujourd'hui.

Tout se passait normalement jusqu’à ce que quelqu'un me parla : "Eh, salut! Je peux venir là? Ouais, on va dire que oui, hein ! "
Je ne l'avais absolument pas remarqué au début prise dans mes songes et... abandonnant mes pensées de tomates et de salades qui étaient pourtant très passionnante.

Même si le jeune homme qui m'avait parlé commença déjà à s'installer je lui répondit un vague "Faites il y a de la place..."

Je ne faisait pas vraiment très attention à l'inconnu, trop habituée à rester dans mon coin. Aussi je continuais à manger comme si de rien était. Cela devait être quelqu'un qui manquait de place...

Cependant je me trompais celui-ci me parla : "Alors, on est toute seule, perdue? Pourquoi tu l'es toujours, d'ailleurs? Antisociale peut-être? Ce n'est pas vraiment comme ça qu'on rencontre le monde. T'iras pas bien loin, dans la vie ! Oh, pardon, vu l'endroit où on se trouve, on ira jamais nul part!"

Je regardais finalement le jeune homme. Il paraissait être sorti de l'adolescence... la vingtaine ? ou tout juste 18 ans ? Aucune idée.

Je relevais d'abord ses derniers propos avant de répondre à ses questions : "Si nous avons été placés ici c'est tout simplement pour être aidés à justement aller plus loin dans la vie."

C'était en résumé comment je voyais le fait d'être à l'institut Kyrie. Personnellement je le voyais comme une chance pas comme un châtiment. Nous aurions été en prison j'aurais compris ses dires mais la...

Et puis je répondis tout simplement à ses questions sur ma solitude : "Je suis seule selon mon choix. Les autres se porteraient mieux sans moi."

Je voulais que le jeune homme en face de moi ma laisse. Je ne savais pas du tout quand ma fureur pourrait me reprendre ni quand ces voix reviendraient...

D'instinct je levais les bras à mon visage. Un réflexe que j'avais acquis je ne sais de quelle manière. Je n'étais pas habituée à la violence et pourtant j'avais toujours ce réflexe de me protéger quand je détectais un mouvement violent.
Je dois avouer que ce jeune homme m'avait fais assez peur. Il s'était levé d'un coup en criant presque. Je ne m'attendais pas à ce que mes paroles le fasse réagir à ce point.

"Beeeeh Beeeeeh Anne ! Beeeeh..." Encore elles... Je soupirais et tentait de les ignorées...
"Beeeeeh Tu fais partie des moutons Anne !"
Je serrais les poings en essayant d'être en partie discrète... J'essayais de ne pas prêter à nouveau attention à ces voix.
Cette fois là fût l'une des rares fois où les voix ne cherchaient pas à m'énerver plus que ça. Tant mieux... Je me détendis finalement.
Entre temps l'autre individu s'était rassis. Il bougonnait mais je ne compris pas trop ses dires. De toutes manières je ne cherchais pas à comprendre. Je sentais que si je participais ou rétorquais celui-ci s'énerverais encore et toujours. Et j'aimerais éviter cela autant que possible.
Celui-ci se mît à nouveau à m'adresser la parole... Allait il encore parler d'un sujet auquel si je répond il se ré-énerverait ? Bonne question les événements sont à suivre.

"Et je comprends mieux pourquoi ils se portent mieux sans toi, si t'as des idées m*rdes pareilles! Bref... C'est quoi ton nom? Moi, c'est Ashina."

Je ne pût pas me retenir de répliquer : "C'est peut-être des idées de m*rde comme vous dites... N'empêches qu'elle gardent un certain réalisme..."
Allait-il s'énerver à nouveau ? J’espérais que non... Honnêtement dans ma tête je voulais qu'il n'ai pas vraiment porté attention à mes dires.

Il m'avait aussi demandé mon nom entre-temps. Lui s'appelait Ashina.
Je me présentas à mon tour "Moi c'est Anne enchantée..."

Au manoir ce n'était absolument pas des présentations de ce genre qui avait lieu. C'était toujours des choses du genre "Je me prénomme Arthur compte de Guines... C'est vraiment un honneur de faire votre connaissance mademoiselle..." suivit d'un baisemain et avec pour moi une réponse à peu près comme ceci : "Très heureuse de vous connaître également. C'est pour moi un honneur en tant que fille de la famille Thorias que de vous rencontrer. Appelez moi Anne."

Evidemment dans cet institut tout change radicalement. C'est vrai que ce n'était pas quelque chose de trop déplaisant. Les présentation avec les gens sont plus courtes et moins codées ici.
Mais l'habitude est toujours présente. Quand je me suis présentée à ma classe notamment. Etant donnée que je suis arrivée un peu plus tard que la rentré il était normal que je passe devant les gens en présentation. Mais je me souviens avoir fait cela à la manière manoir... Quand j'y pense maintenant ceci était assez amusant.

Pendant un instant je soufflais discrètement de soulagement... Il avait l'air calme. Il devait ne pas m'avoir entendu tant mieux... Peut-être pourrions nous tourner une conversation. C'est rare que je parle un peu avec quelqu'un ça me ferait surement du bien. Cependant au lieux de me lancer je préférais attendre qu'Ashina lance un sujet quelconque ...

Peut-être aurais je dit commencer un sujet... Peut-être aurais je dû dire quelque chose justifiant mes propos... Peut-être oui la suite des événements ne se serait peut-être pas produit...
Ashina avait prît en main son dessert... Allait-il déjà partir ? Cela m’éviterait au moins de l'énerver... Il avait l'air d'avoir naturellement la colère facile...

Le jeune homme finit par lui dire : "Tu sais ce qui est vrai, dans tout ça"... Son ton sonnait faux... Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me le disait. Et pas les voix pour une fois !

Il se leva son dessert en main. Je ne bougeais pas mais je sentais que quelque chose clochait... Je ne le sentais pas vraiment ce coup là.
Ashina posa sa main sur mon épaule... Était-ce pour me rassurer de ses intentions ? Si oui c'était vraiment raté...

J'avais raison de me méfier... Ashina... m'étala dans les cheveux... son dessert tout simplement. C'était froid et le contact avec le chocolat était vraiment horrible... Mais le pire était les rires aux alentours... J'étais vraiment humiliée...

Je baissais la tête pour au moins cacher mon visage... Humiliation totale...

"Et tu comptes te laisser faire comme ça ?"

Les voix avait recommencée... Mais cela ne me gênais en rien... Je le sentais ma folie revenait et je n'arrivait pas à la contenir... Voilà pourquoi les voix ne me gênaient en rien...

J'étais humilié et sensée avoir honte de tous ces rires... Mais au contraire je souriais cachée par mes cheveux dégoulinants de chocolat...

Je prît une voix tristounnette et prononça... :"Je suis désolé que mes propos t'ai vexés... Tu en est venu à gâcher ton dessert pour ça..."

Cette folie m'emplit... Je savais quoi faire... Doucement je posais les mains sur mon plateau et fît comme si j'étais abattue de toute cette humiliation...

Discrètement j'approchais ma main de mon dessert cette fois et prît dans l'autre ma cuillère...

"Excuse moi Ashina..." dit je toujours avec cette petite voix...

"Ça y est tu te réveilles ma petite Anne !
Elles avaient compris... Intérieurement je leurs répondit "Enfin n'est ce pas ?"
"C'est ce qu'on appel ôter les mots de la bouche..."

J'attrapais fermement ma cuillère puis mon dessert et me rassis... Rapprochant le baba au rhum suintant le rhum... On voyait couler cet horrible liquide de partout...
Toujours la tête baissée je rapprochais le dessert... L'aggripai fermement et prononçais toujours d'une voix tristounette en me relevant... "Pour me faire pardonnée je t'offre le mien !"
Et dévoilant mon visage qui avait prît une forme de pure cinglé (sourire de psychopathe et regard dans lequel on pouvait apercevoir la démence, je profitais du fait que Ashina savourait le succès de sa petite plaisanterie, pour lui écraser en plein visage ce baba au rhum qui sentait très fort l'alcool !
"TIENS Ne te gène surtout pas pour tout prendre !"
En un éclair pendant mon mouvement j'avais agrippé une tranche de fromage d'un de mes sandwichs... "Quoi tu préfères un fromage plutôt ? Ma foi..." et la lui lançait en pleine tête...

"Excellent Anne on te retrouve ! Libre ! Comme cette fameuse fois ! Ça fais plaisir à voir !"

Les voix me ramenèrent brutalement à la réalité... Je venais de faire quoi au juste ?
Je me rendis compte que je m'étais laissée avoir par ma folie... Je commençais à en trembler.... Ce n'était pas juste ! Pourquoi ne pouvait je pas avoir une vie normale ? Pourquoi ces voix ne me laissaient jamais tranquille ?
Je regrettais instantanément mes gestes... Reculais un instant le visage exprimant une vrai tristesse...

"Qu'est ce qui t'arrives Anne ? Tu te dégonfles ? Si tu veux on peux t'aider... on est là pour ça..."

Je n'en pouvait plus et hurlait : "LAISSEZ MOI TRANQUILLE VOUS NE M'AVE JAMAIS AIDÉ ! VOUS AVEZ TOUJOURS FAIT DE MA VIE UN ENFER ! ALORS MAINTENANT SORTEZ ! SORTEZ ET FERMEZ LA !"
Je me tenait si fort les cheveux que j'en avait mal... J'avais les yeux en larmes.... J'en tombais à genoux...