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La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

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Rp ayant un UP/ abandonné La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Warren Connor Dim 24 Aoû - 17:15





Il n’y a pas à dire, le temps d’aujourd’hui est splendide. Pour la première fois depuis le début de la semaine le soleil daignait enfin à nous donner quelques-uns de ses rayons dorés. La mer entourant l’île ne m’avait jamais paru aussi scintillante. Oui c’était une journée magnifique et j’espère que ça le restera le plus longtemps possible. Je me sentais de si bonne humeur quand le temps se montrait si clément. Seulement je devais arrêter d’admirer le paysage de ma fenêtre, je devais quand même partir travailler dans une demi-heure et le retard est intolérable. Décrochant à contre cœur mon front du verre froid, je pose ma première tasse de café de la journée et pars me doucher. L’eau froide me revigore et me réveille instantanément. Ma boisson favorite ne suffit plus à me rendre aussi lucide de bon matin, peut-être est-ce à cause de son abus ?

Une fois sorti et séché, je vérifie si une barbe naissante pointe le bout de son nez. J’ai heureusement cet avantage de ne pas avoir une pilosité importante ainsi mon rasage de la veille est encore bon aujourd’hui et tant mieux ! Il ne me restait qu’une vingtaine de minute. J’enfile rapidement mon costume habituel : un costard noir classique avec une chemise blanche et une cravate. Cette fois ci j’en choisis une de couleur bordeaux unie. Je la noue et observe mon reflet. Je ne sais pas si j’ai un excès de narcissisme mais en l’instant présent je me trouvais bel homme et ce n’était pas qu’une histoire de costume. J’aimais me voir grandir depuis que je suis tout petit et aujourd’hui je suis fier de ce que je suis devenu. Je suis loin d’être parfait mais je me trouvais un air de gentleman , la classe à l’anglaise en somme, qui n’était pas pour me déplaire.

Je repense à la question de ma nouvelle amie avec un petit sourire. Eirin, la nouvelle éducatrice, m’avait demandé toute gênée si j’étais attiré par les hommes et pour cause ! Je n’ai fréquenté aucune femme depuis ma naissance… Ni aucun homme d’ailleurs. J’allais avoir la trentaine, j’étais encore jeune et je devais en profiter. Un jour il faudra bien que je fonde une famille et pour cela il me fallait bien une compagne… ou un compagnon si mon cœur balance de ce côté-là. A vrai dire je n’en savais rien. Je pense avant tout que l’amour vous tombe dessus tel quel et qu’importe la personne : homme, femme… Tant que vous l’aimez, est-ce que son sexe a réellement une importance ? J’espère tomber un jour sur cette fameuse personne prochainement et dès que ce sera le cas, je devais lui plaire. Une image soignée n’était donc pas de trop et tant mieux, c’est ce que je m’applique à avoir chaque jour. Ça faisait partie de mon éducation après tout.

Satisfait de l’image que renvoi le miroir, j’attrape mon thermos à la volée sur le comptoir de la cuisine et fais le point. La sacoche est dans l’entrée avec mon manteau mais je n’aurai pas besoin de ce dernier aujourd’hui vu le temps, mes clés sont dans la serrure et ma carte de bus dans mon porte-monnaie à l’intérieur de ma veste. Tout est bon. Ma montre m’annonce qu’il me reste cinq minutes pour attraper mon transport en commun avant que celui-ci ne parte sans moi. Sans plus tarder, je prends l’ensemble de mes affaires et commence à piquer un petit sprint jusqu’à l’arrêt en bas de chez moi. Ouf ! J’arrive tout juste à temps apparemment. Je saute dans le véhicule et passe ma carte au contrôleur.


« Bonjour Monsieur, belle journée n’est-ce pas ? »


« Bonjour Monsieur Connor. En effet, espérons que ça dure. »


L’homme me rend ma carte sans plus de civilités. Le sourire aux lèvres, je m’avance et cherche une place des yeux. Malheureusement, toutes les places assises du petit bus sont prises. Je devais m’y attendre à cette heure-ci… Plus jamais je ne loupe le bus de 7h pour celui de 7h30. Bah, je ne suis pas un vieil homme, je peux rester debout. Je me redirige alors vers une suspension permettant aux passagers de garder l’équilibre durant le trajet et la saisie fermement. Le bus redémarre et le paysage sous mes yeux commencent à défiler, petit à petit, de plus en plus vite.

L’environnement sur cette île m’émerveillera toujours. Ce mélange parfait de béton et de végétation avait de quoi rendre les grandes villes jalouses. Le centre-ville côtoyait la plage et les bâtiments gris étaient couverts de fleurs et de plantes grimpantes. Oui, un cadre idyllique et paradisiaque sans pour autant avoir un parfum de vacances. L’île abritait tout de même la fine fleur de la délinquance juvénile dont je devais à présent m’occuper. A moi d’arriver à reconduire la brebis égarée à son troupeau et à l’éloigner du mauvais chemin. Prochainement, beaucoup de délinquants compteront sur moi pour leur montrer la voie et les aider à leur sortir la tête de l’eau… et je ne comptais pas les abandonner. Je donnerais le meilleur de moi-même. C’était ma vocation, je devais donner un avenir bien plus radieux à ces adolescents qui, par le coup de sort ou par choix, se voient destinés à une vie de crime et d’interdit. J’étais fier de mon métier. C’est certain. En cet instant mon visage devait rayonnait et ce n’était pas l’œuvre du beau temps. Pourtant il perdit une partie de son éclat bien vite.

Maintenant que j’y pense, ma famille ne comprendra surement jamais mon choix et ma passion. Ils ne comprendront surement jamais cette fierté et cette allégresse que je pouvais ressentir à chaque fois que j’aidais une âme égarée puis me dire « Voilà, grâce à moi, cette personne aura une vie descente, une vie paisible, une vie réussie. Si je n’avais pas fait ce choix, ce n’aurait pas été le cas ». Non ils ne comprendront jamais. Avant même que je puisse faire mes preuves, j’étais à la porte avec de maigres affaires emballées dans une valise. J’avais renoncé à l’affaire familiale pour suivre mes rêves. A présent, c’est ma jeune sœur Kaitlyn qui doit assumer mon rôle pour devenir gérante de l’entreprise. Peut-être l’est-elle déjà ? Je me sentais coupable. Elle qui suivait des études de médecine… Mais à dire vrai, je n’ai jamais su si le médical l’intéressait réellement ou si elle avait été forcée de percer dedans pas nos parents. J’espère que par ma faute, elle n’a pas été détournée de son envie professionnelle. Je m’en voudrais tellement…

En fait je m’en voulais déjà. Je connaissais bien nos parents : avec leur envie de bien faire et de vouloir offrir à leurs enfants une bonne vie quel qu’en soit le prix. Peut-on réellement s’épanouir dans un métier qui nous déplaît mais qui paie vos raviolis du soir ? Certains n’ont pas le choix. Nous, nous avions de quoi être riche et surement célèbre et pourtant… Maintenant ma sœur est seule face à nos parents. Avant c’est moi qui concentrait la plupart de leurs attentes et de leurs espoirs mais depuis mon départ forcé je suppose que c’est à ma petite sœur d’endosser ce rôle. Je m’en voulais de lui imposer ça. Je n’étais qu’un égoïste. Finalement cette journée ne serait pas aussi belle que je ne l’espérais. Il me faudra un miracle pour me rendre le sourire aujourd’hui. Ressasser les vieux démons n’était peut-être pas une bonne idée…





Warren Connor
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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Invité Mer 27 Aoû - 18:25



Ainsi, c'est donc ici que je te retrouve ...
★ La vie, c'est comme une boîte de chocolats :
on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

   
 
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La Méditerranée … Je ne l'avais encore jamais vue. En même temps, lorsqu'on vit en Angleterre, on n'a pas forcément beaucoup d'occasions de la voir. Ici, c'était plutôt la Manche, d'autant que le manoir de ma famille était situé proche de cette mer. Je n'aimais pas spécialement les étendues d'eau salées, préférant largement les forêts. Mais on ne choisit pas l'endroit où l'on vit, ni sa famille, n'est-ce pas ? Je n'avais pas eu le choix de vivre dans ce manoir. Ni celui de mes études. Mes parents voulaient que j'en fasse des prestigieuses, égoïstement pour garder un certain niveau de qualité de vie et d'éducation dans notre famille … Alors ils avaient opté pour la médecine pour moi. C'était certes quelque chose qui m'intéressait un petit peu, mais pas au point d'en faire mon métier. Finalement, à Oxford, j'avais pu rediriger mon secteur d'apprentissage vers des cours pharmaceutiques, alors que mon grand-frère avait été affecté aux cours liés à la gestion d'entreprise. Eh oui Warren avait été forcé de reprendre l'entreprise familiale de notre père. Mais c'était quelque chose dont il avait horreur. Ce n'était pas sa voie, je le savais, il le savait, notre père le savait mais ne voulait pas l'admettre, tout comme notre mère. Déjà que leurs relations étaient plutôt tendues, le jour où Warren leur avait annoncé qu'il voulait être éducateur, qu'est-ce qu'il s'était pris … Et moi, j'avais été entre ces deux feux. Mon grand-frère avait été mis à la porte comme un malpropre, et nos parents m'avaient pris mes affaires, supprimant toutes traces de lui, justifiant leur acte par un « il file un mauvais coton, ça n'est plus ton frère, il n'est pas respectable. ». J'ai déjà dit qu'on ne choisissait pas sa famille ?


Mon frère était ce que j'avais de plus cher. Et son départ sans me dire au revoir, sur un coup de tête m'avait énormément blessée. J'en voulais à ce petit égoïste de ne pas avoir pris la peine d'essayer de me recontacter. Oui, il n'avait plus mon numéro, mais ce n'était pas compliqué de faire une lettre adressée à Oxford à mon nom ! Ou bien d'essayer de retrouver mon adresse dans cette ville ! Je m'étais laissée sur liste verte exprès pour lui en plus. J'avais attendu son appel pendant des années … Et rien. Alors quand j'ai eu mon diplôme, je me suis mise à le chercher, à suivre des pistes pour le retrouver. Puisque lui ne semblait pas lever le petit doigt pour moi, j'allais le faire à sa place. Warren, espèce de frère ingrat … Tu n'imagines même pas ce que j'ai dû subir depuis ton départ. Sans aucun soutien. Aucun. J'ai changé, je me suis durcie pour pouvoir faire face. Et c'est en partie de ta faute. Je t'en veux, Warren Connor, je t'en veux énormément. Et pourtant, je suis là, dans ce train comme l'Eurostar, à destination de l'île de Kyrie pour te retrouver. Je ne savais même pas pourquoi je m'étais lancée à ta poursuite. J'avais renié à mon tour nos parents, ne souhaitant pas non plus reprendre cette stupide boîte familiale. J'avais subi le même sort que toi. Reniée de la famille moi aussi. Depuis des années je suis la moindre piste qui pourrait me rapprocher de toi. Dans quel but ? Te coller la gifle magistrale que tu mérites ? Te faire un câlin parce que tu m'as manqué, aussi stupide sois-tu ? A tous les coups, je ne saurai même pas quoi te dire … C'était moi la stupide dans l'histoire. Peut-être que tu ne voulais même plus me voir ni entendre parler de moi, et que c'était pour cela que tu ne m'avais pas cherchée ? Dans ce cas, je ne saurai pas quoi dire ni comment réagir. Je suppose que je chercherai un nouveau travail, et que je m'en irai d'ici …


Le train était arrivé à destination. L'île était ensoleillée. Ca changeait des paysages anglais gris et tristes. Il faisait aussi nettement plus chaud dans le sud de la France … je n'étais pas vraiment habituée, mais je suppose que ça viendra. Il y a un temps d'adaptation pour presque tout, de toute façon. Je sortis mes notes de mon sac à main, traînant ma grosse valise derrière moi. Je devais prendre le bus et m'arrêter un eu après le centre-ville. L'arrêt du quartier des habitations. C'est là que je devais aller, mon hôtel s'y trouvait. Je devais ensuite aller voir en fin d'après-midi la propriétaire d'un appartement qu'elle louait, savoir s'il m'intéressait. J'attendais donc le bus patiemment. Il arriva à l'heure, et je pus voir sans problème qu'il était blindé de monde … Super … Avec ma grosse valise, ça allait être un bonheur de monter dedans. Il faudrait qu'ils pensent à investir dans des bus un peu plus grand tout de même … Toutes les places assises étaient prises, génial. Je saluai brièvement le chauffeur, prenant mon billet, et avança entre les places, m'installant près de la fenêtre du fond. Il n'y avait que deux ou trois personnes  debout, sur la trentaine de personnes ici présentes. Je me mis à toutes les observer, ou du moins toutes celles que je pouvais voir. Peut-être que parmi elles se trouvaient un collègue de mon frère ? Ou qui sait, mon frère lui-même ? Mieux valait pour lui qu'il ne soit pas là. J'avais la rancune tenace, et contre lui un énorme stock qui s'accumulait depuis bieeen longtemps. La dernière personne que je fixais était elle aussi une personne debout, dos à moi, face à la fenêtre opposée. Je plissai les yeux un peu. Il avait la même taille que Warren, il semblait aimer les mêmes tenues que lui … C'était lui. J'étais certaine que c'était lui. Mon cœur s'accéléra brutalement, l'adrénaline coulant à flots dans mes veines. Je le fixais, lui, cet inconnu qui ne l'était pas tant que ça. Je le savais, c'était lui. Sa mallette était la même que celle qu'il avait toujours eue. Ses cheveux sont identiques à sa coiffure qu'il a toujours aimé. Même leur couleur était la même ! Il n'avait pas changé, cet imbécile. Mes poings se serrèrent. Je sentais l'amertume de son abandon me prendre entièrement. Je m'avançai lentement vers lui, avant de lui tapoter doucement l'épaule.


« Warren. »



Son prénom. Je l'avais prononcé d'une voix neutre, mais qui transpirait la rancune. Il venait de se retourner, et ayant la confirmation que c'était bel et bien lui, sans attendre qu'il ait terminé son mouvement, je lui assénai une énorme gifle bien retentissante, le foudroyant du regard, des larmes embuant mes yeux. Enfin, je l'avais retrouvé. Et maintenant ? Qu'est-ce que j'allais faire ? Qu'est-ce que j'allais dire ?


« Ca, c'est pour m'avoir abandonnée comme un égoïste. »



Sans réfléchir, mon bras se leva une deuxième fois, et je lui giflai l'autre joue tout aussi violemment que la première fois. Je suppose que parfois, les gestes et les actes ont plus de valeur que les mots …


« Ca, c'est pour ne pas m'avoir cherchée, alors que j'avais TOUT fait pour te faciliter la tâche, me laissant sur liste verte à Oxford et à chaque endroit où je suis allée. »



Mon bras se leva une troisième fois, les larmes de rage coulant sur mes joues finalement. L'émotion reprenait le dessus. Mon bras tremblait en l'air, prêt à abattre son jugement sur mon grand-frère. Et je le giflai une troisième fois, bien moins fort que les autres, n'étant plus vraiment en état de me concentrer pleinement.


« Et ça, c'est parce que tu n'es qu'un crétin égoïste qui m'a fait du mal. »



Je me fichai royalement de ce que pouvaient penser les autres passagers du bus. C'était une affaire personnelle, et j'attendais depuis trop longtemps de la régler pour avoir la politesse d'attendre que monsieur je-suis-un-crétin-égoïste finisse son travail. Je l'avais en face de moi, alors autant régler ça directement. Je le regardai de nouveau, l'eau salée continuant à couler sur mon visage. Je n'aimais pas l'eau salée … Je n'aimais pas pleurer. Surtout pas pour des imbéciles. Vous avez dit rancunière ? Oui. Je ne m'en cache pas. Toisant Warren de haut en bas, j'attendais de voir sa réaction. Qui ne vint pas. Encore une fois, il fallait faire tout le travail soi-même, hein ? Je soupire et retourne près de ma fenêtre, pour surveiller mes affaires. On ne sait jamais, j'ai cru comprendre que le sud de la France était un nid à pick pockets.


« Tu as l'air plus ou moins en forme. Visiblement, tu as l'air d'être heureux. Je suis contente pour toi. Et tu m'as manqué, au moins. Horriblement ... »



Oserai-je dire « contrairement à quelqu'un qui se tient devant moi » ?


« … contrairement à quelqu'un qui se tient devant moi. »



Oui. Accusatrice ? Totalement. Il le méritait. J'avais un énorme savon à lui passer, mais pour le bien de sa dignité masculine, qui devait sacrément être amochée tout de même, j'allais attendre un moment plus … propice, pour les accusations plus personnelles. C'était une affaire familiale entre lui et moi, les gens n'avaient pas à savoir ce qui s'était passé entre nous. Soudain, je réalisai quelque chose. S'il était dans ce bus … Ca voulait dire que je l'avais pris dans le mauvais sens. Super ...


« Bon, j'ai pris le bus dans le mauvais sens … Je suppose que tu vas travailler ? Et ne crois pas que tu vas t'en tirer, les baffes, c'était rien à ce qui t'attend. Je te le promets. »



Il était averti. Allait-il sortir de sa torpeur ? Il avait intérêt. On dirait vraiment une lavette en cet instant, les bras ballants, la mine ébahie, déconfite, comme s'il avait vu un fantôme du passé, ne sachant même plus qui j'étais, ou ne croyant pas à ce qu'il voyait pourtant clairement de ses yeux. Je suis sûre que beaucoup de gens devaient penser la même chose. Environ une trentaine pour être précise. Après tout, il venait de se prendre trois gifles par une femme … Et visiblement, ça l'avait mis dans tous ses états. Mon frère avait toujours eu ce côté un peu … lopette. Et ça s'était empiré avec le temps, on dirait … Mon pauvre grand-frère. Et pourtant, au fond de moi, je suis heureuse de te revoir. Ca ne se voit pas, hein ? C'est fait exprès.

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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Warren Connor Dim 31 Aoû - 8:43





Je resserre plus fermement ma main sur l’attache au-dessus de ma tête en soupirant. Pourquoi fallait-il que je me torture encore et toujours l’esprit avec mon passé ? Je devais me rendre à l’évidence, maintenant que nos parents avaient tout fait pour nous séparer, je ne risquais pas de revoir Kaitlyn avant un bon moment… Peut-être même pour toujours ? Cette pensée m’était insupportable. Je devais garder espoir ! Car après tout elle était ma petite sœur, je ne pouvais pas être séparé de ma famille éternellement. Enfin je l’espère. Je devais être honnête, je ressentais une certaine rancœur envers nos parents et leurs méthodes extrêmes. Etait-ce au moins légal de faire ça à leur enfant ? Et si ce n’était pas le cas comme je pense, je ne pourrais jamais convoquer ma famille dans un tribunal. D’abord parce que, si comme je le pense Kaitlyn a dû reprendre l’entreprise, je ne voulais pas que sa réputation et ses affaires soient entachées. Ensuite parce que j’étais plus diplomate que pragmatique : je sais que mes parents ont vécu ma décision comme une trahison et que nous devrons un jour en reparler pour se pardonner. Et enfin parce que je n’avais tout simplement l’argent nécessaire pour me payer un avocat alors que la société de mes parents en avaient de très bons ! Je risquerais de payer des sommes astronomiques, ce que je ne pouvais pas me permettre. Deuxième soupir. Comment faire ? Ils me manquent, mon père, ma mère,…


« Kaitlyn… »


« Warren »


Légèrement déprimé, je me tourne vers mon interlocuteur. Ça devait être Eirin pour m’appeler par mon nom et pourtant… Le temps s’arrête. Je n’en crois pas mes yeux. C’est vraiment toi petite sœur ? Après toutes ces années ? Je la reconnaîtrais entre mille. Elle avait laissé pousser ces cheveux, avec les années ses traits s’étaient affinés et elle était aujourd’hui une belle femme. Je reconnaissais même cette petite ride entre ses deux yeux quand elle était en colère… Attendez… En colère ?! Et avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me reçois une gifle magistrale. J’aurai du m’y attendre. Elle avait des raisons de m’en vouloir.


« Ça, c'est pour m'avoir abandonnée comme un égoïste. »


Deuxième baffe.


« Ça, c'est pour ne pas m'avoir cherchée, alors que j'avais TOUT fait pour te faciliter la tâche, me laissant sur liste verte à Oxford et à chaque endroit où je suis allée. »


Troisième baffe.


« Et ça, c'est parce que tu n'es qu'un crétin égoïste qui m'a fait du mal. »


Son troisième coup s’était affaibli. Maintenant que j’étais certain de ne pas rêver je pouvais l’affirmer avec certitude : la jeune femme en pleurs devant moi et bien ma sœur. J’ai du mal à y croire et pourtant… J’étais incapable de bouger ou encore moins de parler. Les gens autour de nous nous observaient avec étonnement, ça ne m’étonnait même pas. Mais qu’importe ce qu’ils pensent, ça ne les regardaient pas de toute manière. Ce qui m’importait en cet instant était ma petite sœur, juste elle.


« Tu as l'air plus ou moins en forme. Visiblement, tu as l'air d'être heureux. Je suis contente pour toi. Et tu m'as manqué, au moins. Horriblement… ; Elle marque une pause ; contrairement à quelqu'un qui se tient devant moi. »


J’avais l’air heureux ? La déprime et l’ahurissement m’allaient donc si bien ? Je demeurais interdit face à elle. Ce n’était plus la petite Kaitlyn en larmes que j’ai quitté ce jour-là. Aujourd’hui elle semble s’être endurcie. Que lui avaient fait nos parents ? Et d’ailleurs, que faisait-elle ici sur cette île ? Elle m’avait recherché pendant tout ce temps ? A moins que ce ne soit nos parents qui l’envoie pour me ramener à la maison… Je ne sais pas quoi conclure pour le moment. Je me sentais bien trop déboussolé et perdu pour arriver à une quelconque décision.


« Bon, j'ai pris le bus dans le mauvais sens … Je suppose que tu vas travailler ? Et ne crois pas que tu vas t'en tirer, les baffes, c'était rien à ce qui t'attend. Je te le promets. »


Je retrouve le contrôle de mon corps et esquisse un petit sourire. Si ça pouvait la soulager, elle pouvait me frapper. Je sais encaisser les coups. Je sens que mes yeux s’humidifie et, sans réfléchir, je m’approche et l’enlace. C’était elle… C’était elle… J’ai du mal à y croire et pourtant. Je la laisse pleurer contre moi tout en lui caressant tendrement la tête.


« Kaitlyn… »


Je reste quelques instants ainsi, à savourer ce moment que j’avais imaginé quelques secondes plus tôt. Nous devions absolument parler, nous en avions indiscutablement besoin. Je déserre mon étreinte et saisis mon cellulaire.


« Allo ? Je suis bien au secrétariat de Kyrie? Bonjour, je suis l’éducateur Warren Connor et j’aimerai signaler mon absence d’aujourd’hui je suis malheureusement tombé malade… oui… bien sûr… entendu. D’ici demain mon état se sera amélioré… J’y serais sans fautes… au revoir. »


Je raccroche et fixe la jeune femme aux yeux verts en face de moi avec toujours ce même sourire. J’étais tellement heureux que je pouvais bien me porter pâle aujourd’hui sans avoir le moindre remord.  Je prends avec moi la lourde valise de ma sœur et la mets derrière moi pour éviter de bloquer le passage.


« Où vas-tu si tu as pris le train dans le mauvais sens ? J’ai tellement de choses à te demander, à dire et visiblement à t’expliquer. Je ne suis pas aussi coupable que tu ne le penses tu sais ? Si tu n’as aucun endroit où loger ou si ton loyer est trop cher, tu peux venir chez moi. Je pense qu’on a beaucoup de chose à se dire et surtout du temps à rattraper.»




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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Invité Jeu 11 Sep - 22:54



Et maintenant, que suis-je censé faire ?
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on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

   
 
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J'hésitais entre continuer de lui montrer ma colère, et la ravaler le temps d'avoir des retrouvailles décentes et dignes de ce nom avec mon frère. Oui, j'avais développé un côté assez caractériel en son absence, dû a fait que j'ai finalement été livrée à moi-même, sans avoir plus d'argent que ce que j'avais déjà pu mettre de côté, au fait que j'ai vécu toute seule sans aucun soutien extérieur. Oh, bien sûr, j'avais eu quelques relations plus ou moins longues, mais qui ne l'étaient pas assez pour m'assurer un pilier sur lequel me reposer. Je n'étais plus la petite Kaitlyn Connor toute douce, naïve et souriante. Une petite carapace s'était formée dans ma poitrine, autour de mon cœur pour me préserver du mal que mes parents ont pu me faire, mais aussi pour me protéger du monde cruel qui m'attendait lorsque je suis partie. Et aujourd'hui, je ne savais pas trop quoi faire avec cette carapace. Warren m'avait quand même blessée, alors même qu'il est mon frère. Et mon hésitation entre joie et rancune de le revoir me déstabilisait un peu. Et son étreinte ne fit qu'empirer les choses.


Je restai, là, bras ballants à mon tour, sans savoir vraiment quoi faire, à part laisser mes larmes couler. Je ne bougeais pas, ni trop raide, ni me laissant complètement aller. Devais-je moi aussi passer mes bras autour de lui … ? Le méritait-il, au final ? Sa façon de sourire, d'avoir encaissé les coups … Etait-ce parce qu'il était tout de même heureux de me revoir ? Je suppose qu'il n'a jamais voulu me faire du mal, mais il l'a pourtant fait. Devais-je lui pardonner pour autant ? Mon cœur me disait oui, ma tête me disait non. Alors dans l'absolu, j'allais simplement voir comme la suite des événements allait se dérouler …En attendant, mes larmes s'étaient stoppées. Un point positif.


Il brisa l'étreinte de lui-même afin de passer un appel, vraisemblablement où il travaillait. Il allait se porter malade ? Tss. Bel exemple pour la jeunesse, grand-frère, sécher le travail pour passer du temps avec un être qu'on peut considérer comme très proche … Et je n'allais pas me gêner pour le lui faire remarquer.


« Monsieur l'éducateur est un bon modèle pour les jeunes dont il a la charge, à ce que je vois … Bel exemple, de sécher une journée de travail même pour moi ... »



J'avais dit ça sur un ton plutôt sarcastique, mas au fond, cela me faisait quand même plaisir. Au moins, j'étais certaine que maintenant, il était franchement heureux de me revoir. Un très léger sourire se dessina au coin de mes lèvres. Pas assez cependant pour qu'il puisse se voir, étant donné que j'étais un peu en contre-jour. Il se mit à me parler. Sa voix avait un peu changée. Elle avait pris un peu d'assurance. Il n'avait pas l'air d'avoir fondamentalement changé cela dit … Je me demandais si notre complicité fonctionnait encore aussi bien qu'avant notre séparation …


« J'étais censée aller en ville, pour visiter les lieux et éventuellement réserver mon appartement. Mais je suppose qu'au lieu d'aller en ville, le bus se dirige vers ton lieu de travail. J'ai regardé un peu le plan de l'île déjà. Effectivement, on a pas mal à se dire … J'ai surtout hâte d'écouter tes justifications. »



Je regardai l'heure sur mon téléphone. Bien, on avait du temps. Beaucoup de temps. Quasiment neuf heures avant mon rendez-vous … Je le rangeai et reportai mon attention sur mon grand-frère.


« Au moins tu as la décence de m'inviter chez toi, après tout ce temps … Eh bien nous n'avons qu'à y aller. J'ai déjà réservé une chambre à l'hôtel, j'irai donc dormir là-bas ce soir. Ca ne sera pas de l'argent gâché, comme ça. »



Un arrêt. Les places du fond se libérèrent un peu. Je m'assis sur le siège près de la fenêtre, laissant celui à côté du mien libre. Le trajet m'avait un peu fatiguée, surtout que j'avais dû me lever tôt. Je fixais le paysage défiler, alors que le soleil se levait. C'était beau. Et cela me permettait de m'évader un petit peu. Warren … Je me demandais bien quelle justification il allait m'apporter au fait qu'il n'a vraisemblablement pas levé le petit doigt pour retrouver ma trace. Et je le prévient silencieusement, mais s'il me sort l'excuse du « j'avais trop de travail », non seulement ce n'est pas une baffe qu'il va se prendre, mais ce sera une sacrée dérouillée et un rejet violet de ma part. Je ne voyais vraiment pas ce qui pouvait l'avoir empêché d'essayer de me retrouver, à part un cruel manque de cervelle. Ce qui ne lui ressemblerait pas, étant donné ses résultats à Oxford, qui étaient un petit peu plus élevés que les miens globalement, je me souviens. Sans quitter des yeux la vitre, sachant qu'il était là, près de moi, je pris calmement la parole.


« Alors, c'est bien d'être éducateur ? J'espère au moins que tu ne regrettes pas, et que tu as déjà aidé plusieurs jeunes, à défaut d'avoir aidé ta sœur. Sinon, de mon point de vue, tu auras gâché pas mal de temps, Warren. »



J'étais dure. Peut-être même trop, oui. Je crois … Je crois que je regrettais ce que je venais de dire. Mais trop tard pour revenir en arrière. Est-ce que je venais de le blesser ? Peut-être. Il n'a jamais aimé qu'on lui dise que ce qu'il faisait était une perte de temps. C'était un des arguments principaux de notre père lorsqu'ils « discutaient » de l'avenir de mon frère. Cela ressemblait bien plus à une joute verbale qu'autre chose, mais bon. Je chassai ces mauvais souvenirs de ma tête, en repensant aux moments que j'avais pu passer avec Warren. Eux au moins, ils étaient heureux. Pour la plupart … Une petite partie n'était pas forcément très joyeuse, comme toute bonne relation entre u frère et sa petite sœur … Mais cela faisait partie de notre passé. De notre histoire.


« Le bus met combien de temps pour retourner en ville ? J'ai un peu faim. J'espère que tu as pu profiter de tout ce temps pour apprendre à cuisiner un minimum pour faire un bon petit déjeuner. Les prix dans le train étaient exorbitants pour ce que c'était, alors je n'ai rien pris. Et va trouver une boulangerie ouverte à cinq heures du matin. »



C'était ma façon actuelle de lui offrir l'opportunité de commencer à se racheter. Alors, grand-frère, voyons voir comment tu t'es débrouillé jusqu'à présent ...

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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Warren Connor Sam 4 Oct - 22:41





Je sentis les larmes de ma jeune sœur couler sur mon épaule. Mon départ forcé lui avait donc fait bien plus de mal que ce que je ne pensais. Si elle savait à quel point je m’en veux de mettre montré si égoïste, surtout quand je vois dans quel état ça l’a mis. Je garde son corps affaibli contre moi dans l’espoir naïf de lui apporter un quelconque réconfort. Mais au fond de moi je le sais, elle m’en veut énormément. Je ne savais pas trop comment m’y prendre avec elle à présent. Devais-je y aller avec des pincettes ou devais-je rester moi-même et profiter de sa présence pour rattraper le temps perdu en bonne et due forme ? Après avoir passé mon appel pour pouvoir me libérer, je remarque derechef l’air sarcastique de ma cadette.


« Monsieur l'éducateur est un bon modèle pour les jeunes dont il a la charge, à ce que je vois … Bel exemple, de sécher une journée de travail même pour moi ... »


« Si tu veux que je parte et qu’on ne se revoit plus jamais t’as qu’à me le dire… » piquais-je au vif


Je regrette aussitôt ma plaisanterie de mauvais goût. Je crois que ce sont les élèves qui m’ont habitué à être sur la défensive, il faudrait que je corrige ça… J’espérai juste qu’elle ne le prenne pas au sérieux. J’avais beau être l’homme le plus assuré devant un délinquant, je me retrouvais bien perdu devant ma propre sœur. Il faut dire que ça fait longtemps qu’on ne s’était pas vu. Combien d’année au juste ? J’ai arrêté de compter il y a déjà un moment. Mais je devais être honnête, je ne la connaissais plus. Nous étions devenus des inconnus. La Kaitlyn qui a été laissé seule à mon départ ne m’aurait jamais frappé. Elle avait été blessée, elle s’est formée une carapace. J’ai presque l’impression que plus rien ne sera pareil entre nous. Elle se méfiera sans cesse de moi et je ne saurais jamais comment me comporter avec elle. Cette simple pensée me déprima légèrement. En tout cas, je ferai tout pour que notre relation reste en aussi bon terme qu’avant mon départ. Je n’ai pas envie de la perdre une deuxième fois.


« J'étais censée aller en ville, pour visiter les lieux et éventuellement réserver mon appartement. Mais je suppose qu'au lieu d'aller en ville, le bus se dirige vers ton lieu de travail. J'ai regardé un peu le plan de l'île déjà. Effectivement, on a pas mal à se dire … J'ai surtout hâte d'écouter tes justifications.  Au moins tu as la décence de m'inviter chez toi, après tout ce temps … Eh bien nous n'avons qu'à y aller. J'ai déjà réservé une chambre à l'hôtel, j'irai donc dormir là-bas ce soir. Ca ne sera pas de l'argent gâché, comme ça. »


Ce qui me frappa sur le coup ne fut pas ces piques mais plutôt le fait qu’elle s’inquiète pour l’argent. Nous qui vivions dans une situation des plus confortables, pourquoi voulait-elle faire des économies ? Etait-ce à cause de nos parents qu’elle y prêtait attention ? Ou alors avait-elle fuit le domicile familial ? J’avais tant de choses à lui demander. Ma jeune sœur s’installa sur une des places libre au fond du bus. J’hésitais à prendre la place juste à côté d’elle. J’en mourrai d’envie mais l’accepterait-elle ? Je préférai respecter sa « bulle d’intimité ». Je me contente alors de rester debout avec sa valise à côté de moi tout simplement. Un mutisme s’installa durant quelques minutes. J’étais bien incapable de prendre la parole après tout ce qu’elle m’avait dit, que pouvais-je bien lui répondre ? Par où commencer ? Seuls le bruit de la route et des rares conversations des passagers encore présent se font entendre. Finalement c’est ma sœur qui reprend une fois encore la parole, elle semble un peu plus calme.


« Alors, c'est bien d'être éducateur ? J'espère au moins que tu ne regrettes pas, et que tu as déjà aidé plusieurs jeunes, à défaut d'avoir aidé ta sœur. Sinon, de mon point de vue, tu auras gâché pas mal de temps, Warren. »


A chacune de ses paroles, je sentais mon cœur se meurtrir encore un peu plus. Ses mots sont tranchants et pour cause, c’est le prix à payer pour mon égoïsme. J’avais bien reconnu les mots de notre père à travers elle : « Tu auras gâché pas mal de temps, Warren ». Je déglutis légèrement puis je lui réponds d’une voix un peu tremblante.


« Je viens de finir mes études et j’ai commencé à travailler il y a quelques mois. Je suis Éducateur à l’internat Kyrie, cette école qui regroupe les délinquants du monde entier. La tâche n’est pas simple mais le travail porte ses fruits. »


Je plonge mon regard émeraude dans le sien. Je devais lui faire comprendre que ce n’était pas entièrement ma faute et que je ne voulais pas qu’elle m’en veuille pour toujours, je voulais me faire pardonner, je voulais que ma sœur me sourisse à nouveau, je voulais… J’en voulais surement trop. Et dire qu’il y a vingt minutes je n’aurai jamais cru la revoir un jour. Je préfère garder mes lèvres scellées pour le moment. Il vaudrait mieux que nous parlons au calme de tout ça pour mettre correctement les choses au clair.


« Le bus met combien de temps pour retourner en ville ? J'ai un peu faim. J'espère que tu as pu profiter de tout ce temps pour apprendre à cuisiner un minimum pour faire un bon petit déjeuner. Les prix dans le train étaient exorbitants pour ce que c'était, alors je n'ai rien pris. Et va trouver une boulangerie ouverte à cinq heures du matin. »


« Si tu aimes les pâtes et les plats préparés tu vas adorer manger chez moi, enfin chez nous à présent. Sinon il y a un petit restaurant sur le littoral très sympa si tu veux, il cuisine des produits de la mer donc les prix sont très abordables. De toute façon je payerais pour toi. Ça te va ? »


Pour conclure je lui souris tendrement. La perspective d’inviter ma jeune sœur dans mon restaurant préféré me mettait du baume au cœur. Je suis sûr qu’elle l’aimera. On avait tellement de choses à rattraper.  Je ne savais pas quand le bus arriverai jusqu’à la prochaine station, ce qui était sûr, c’était qu’il allait falloir descendre pour reprendre le bus inverse. Je ne détache pas mon regard de Kaitlyn, c’est stupide mais j’ai l’impression qu’elle pourrait repartir comme elle est venue : en une fraction de seconde. Ca me terrorisait. Je m’autorise à m’assoir finalement à côté d’elle. Tant pis pour l’endroit au calme, j’avais vraiment envie de lui parler.


« Kaitlyn, ne crois pas que notre séparation a été facile pour moi. Je ne voulais pas rompre le contact avec vous tous bien au contraire. Quand j’ai voulu t’appeler, je suis tombé une première fois sur nos parents. Ils allaient changer ton portable et ils m’ont très bien fait comprendre que si je te recontacterai, je le regretterai amèrement.  Je ne voulais pas qu’ils t’empêchent de sortir de la maison ou autre… Je les connais, ils en auraient été capables ! Alors j’ai fait ma petite vie de mon côté, je guettais tous les articles sur la société de nos parents pour voir si ils disaient quelque chose sur toi mais rien. Papa a dû payer les journalistes pour étouffer mon départ alors j’imagine qu’il a contrôlé aussi les infos pour toi. »


Après avoir hésité un petit moment, je prends sa main et entrelace ses doigts entre les miens.


« Je n’ai jamais cherché à t’oublier Kaitlyn. Crois-moi. Tu n’imagines pas ce que je ressens en ce moment, t’avoir ici avec moi… C’était à peine croyable que cela puisse arriver un jour et à présent… J’ai le cœur léger et lourd à la fois. Pourquoi es-tu ici ? Comment m’as-tu retrouvé ? Que va-t-il se passer avec nos parents ? As-tu pensé aux conséquences ? »


J’étais vraiment très inquiet pour elle. Etait-elle ici avec l’accord de nos parents ou s’était-elle fait la belle ? Je ne voulais pas qu’elle se mette dans une situation pas possible par ma faute…






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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Invité Dim 5 Oct - 19:20



"Stupide frère ingrat ..."
★ La vie, c'est comme une boîte de chocolats :
on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

   
 
Feat
Warren CONNOR
Le frère prodigue


Il était loin, le temps où j'étais l'une des seules vraies préoccupations de Warren. Trop loin derrière pour ne pas avoir gardé des séquelles de cet épisode de notre vie. Avec le recul, je crois avoir subi un léger traumatisme à cause de ça. Vous avez une idée de ce que ça fait de se voir retirer d'un coup quelque chose qui faisait partie de votre vie, dont vous aviez pris l'habitude et que vous aimiez ? Non ? Eh bien pour vous donner une piste de réflexion, pensez à un drogué qui se pique à l'héroïne tous les jours depuis un an. Retirez-lui sa dose, et observez. Il va sans aucun doute s'agiter sous l'effet du manque, dire et faire des choses qu'il n'aurait probablement pas faites en temps normal. Il changera très probablement de caractère, à un degré plus ou moins élevé une fois sevré. Et si vous trouvez ça un peu exagéré, alors pensez à cette famille qui doit soudainement faire le deuil de leur enfant, de leur frère ou sœur, oncle, nièce, ou que sais-je encore. L'absence brute, le refus, la résignation et toutes ces phases … Je les ai traversées. Toute seule. Nos parents ne m'avaient clairement pas aidée, mais plutôt enfoncée à vrai dire. « Bon débarras. », « Qu'il gâche sa vie, ce n'est plus mon problème. » ou encore « Ce n'est plus ton frère ! », voilà ce que j'entendais régulièrement de la bouche de monsieur Connor senior. Sauf qu'il n'avait pas pris en compte ce que moi, je ressentais, ni l'attachement extrêmement important dont je faisais preuve envers mon frère. Oui, j'étais certainement trop attachée à lui, d'ailleurs. Je me souviens d'ailleurs que certains de ses camarades se moquaient un peu de lui, parce que j'étais souvent dans ses pattes. Et pourtant, il me défendait, comme si cela m'atteignait personnellement. Alors comment j'avais pu changer à ce point, et attaquer là où ça faisait mal celui que j'ai toujours admirée, celui pour qui j'ai fait ce que j'ai fait, celui pour qui j'ai tout laisser tomber ?


La douleur. Voilà ce qui change les humains.


Son absence était un coup de poignard dans le cœur, drainant petit à petit mes forces, ma volonté et ma patience. Telle la droguée de service, depuis son départ, j'ai toujours cherché à obtenir à nouveau ce substitut de substance : la présence de mon frère à mes côtés. C'était lui qui m'avait toujours poussée à me surpasser, qui m'avait encouragée et m'avait fait tenir. C'était lui qui était fier, et que je voulais rendre fier. Nos parents se contentaient de nous dire que c'était bien lorsque nous atteignions l'excellence, étant donné que c'étaient leurs standards. C'est lui qui me rassurait également quand ça n'allait pas. Même le soir où il s'était fait tabasser et racketter. J'avais beaucoup pleuré, de peur notamment. Parce que c'était ce jour-là que j'avais pris conscience qu'il n'était ni invulnérable, ni éternel, et que lui aussi était un être humain mortel. C'était aussi depuis ce jour que j'avais fait un grand bon en avant dans la maturité. C'est aussi cette soirée qui avait marqué le début du cauchemar. Et de la douleur. C'est depuis sa fameuse « révélation », que tout s'est envenimé. Cela ressemblait à un syndrome de Stockholm mais bon … Il avait l'air réellement convaincu quand on en avait discuté le soir-même. Peu de temps après, ce fut la séparation forcée. Et aujourd'hui, alors qu'au fond, je fondais de bonheur d'avoir retrouvé mon frère, je le blessais et je me comportais comme une garce. Et il me le rendit du tac au tac, lorsque je l'ai attaqué sur le fait de sécher une journée pour moi. Ses paroles m'avait instantanément réagir. Mes yeux, qui se faisaient fuyants jusque là, se plongèrent dans les siens, indignés. Et sous le cou de la surprise, je me suis mise à crier.


« NON ! »



Un silence. Long blanc qui ressemblait à un malaise. Et ça l'était, du moins pour moi. Ce simple mot traduisait mes profondes pensées, et cela me dérangeait particulièrement. Je devais passer pour une fille changeante, peut-être même bipolaire, à tabasser quelqu'un, puis refuser la simple idée de ne plus le voir jusqu'à la fin de sa vie … Je mis fin à ce malaise en regardant quelques personnes qui semblaient nous dévisager et en m'excusant poliment, à voix plus basse. Je fis comme si je n'avais rien dit, et enchaînais sur l'explication de ma présence dans ce bus toujours aussi caustique. J'étais devenue fière et orgueilleuse, plus que je ne l'étais encore à l'époque de notre séparation … Une des séquelles qui m'avait marquée pour toujours, j'imagine. Je ne savais pas trop comment faire avec Warren, je devais l'avouer. J'étais vraiment torturée entre le bonheur et la satisfaction de l'avoir enfin retrouvé, et l'amertume et la rancune que j'éprouvais à son égard. Après tout, il m'avait laissée toute seule … Il m'avait abandonnée et n'avait pas pris la peine de se démener à me chercher. Enfin, je suppose que j'entendrais enfin sa version des faits plus tard au calme et à l'abri des oreilles indiscrètes.


Il m'indiqua, après ma pique qui l'avait atteinte, et pour cause puisque j'avais repris notre père mot pour mot, ce qu'il pensait de son travail. La rancœur me faisait parler plus vite que je ne pensais, par moments. Bien, et maintenant, que dire ? Quoi faire ? Je n'en avais strictement aucune idée. Un silence s'était installé entre nous, avant que je ne le brise une fois de plus afin de savoir quand est-ce que je pourrais enfin manger un bout. Mon ventre gargouilla doucement, et je mis ma main par-dessus pour le faire taire. Il me demandait plus ou mois implicitement si j'aimais les pâtes et les plats préparés, hein ? Qui aimait ne se nourrir que de ça, surtout lorsqu'on venait à l'origine d'une famille aisée ? Non pas que je n'apprécie pas les pâtes, mais de là à en manger tous les jours, non. Même lorsque j'ai dû me serrer un peu la ceinture financièrement parlant, je faisais en sorte de ne jamais manger deux fois la même chose jour après jour. C'est la meilleure façon d'être dégoûté d'un plat, à mon avis. Je le regardais de haut en bas lorsqu'il m'invita au restaurant. Si on ne se connaissait pas, la scène vu de l'extérieur avait de quoi porter à confusion … On aurait pu dire que c'était une tentative de drague un peu insistante, et surtout très peu discrète. Je souris intérieurement et narquoisement. Une fois, lorsque nous étions tous les deux au collège, quelqu'un que nous ne connaissions ni d'Adam ni d'Eve, un autre élève, nous avait confondus avec un couple. A cette époque, c'était peut-être vrai que j'avais des sentiments plus forts que je n'aurais dû envers Warren. Ou peut-être pas. Je n'avais pas la maturité ni le recul nécessaire pour en être sûre. Et au final, ce n'était plus important. En détournant la tête, fixant à nouveau mon regard sur le paysage, menton appuyé sur mon poing, je finis par lâcher d'un ton absent :


« Soit, ça me va. On ira manger à ton restaurant. »



Je n'aimais pas spécialement les fruits de mer, mais bon. C'est la moindre des choses que je pouvais faire pour lui faire plaisir, en l'état actuel des choses. Vraisemblablement, je n'étais pas en état émotionnel d'avoir une relation normale avec Warren. Il fallait laisser évacuer un petit peu tout ce que je ressentais afin de clarifier mon esprit. C'était un champ de ruines dans ma tête. Tout ceci m'avait tellement affectée … J'avais du mal à savoir qui j'étais encore. Rétrospectivement, j'avais vraiment beaucoup changé. Mais je savais que tout cela n'était qu'une carapace, une façade susceptible de s'effondrer à tout moment, mais pas avec n'importe qui. Warren était potentiellement la seule personne actuellement à pouvoir briser tout ça. Nous verrons bien. Je le sentis s'asseoir à côté de moi, mais je ne réagissais pas. Il avait bien le droit de poser ses fesses à côté de moi, non ? Nous étions dans un bus, après tout. Il se mit à aborder un sujet important. Cependant, ce n'était ni le lieu, ni le moment de le faire. Je tournais brusquement ma tête, plantant mon regard d'une couleur identique à la sienne, l'air un peu autoritaire. Je l'écoutais du début à la fin, et me raidit un peu lorsqu'il entrelaça ses doigts aux miens, de ma main libre, qui était à l'origine posée sur ma cuisse.


« Tu savais très bien que ne plus pouvoir sortir de la maison, ce n'aurait pas été un drame, puisque je n'avais presque que toi. Et ça aurait été la pire chose qu'ils puissent me faire étant donné que cela aurait impliqué de me priver de toutes mes autres libertés implicitement. Oui, il a étouffé l'affaire de ton départ. En revanche, il n'a rien contrôlé pour moi étant donné que ton départ m'a totalement vidée de toute énergie. J'étais un corps sans âme, qui marchait en mode automatique. Pourquoi je suis ici ? »



Je m'insurgeais intérieurement contre sa question. Il osait réellement me demander ça ? J'avais l'air de faire quoi en étant ici, du tricot !? Mon souffle se faisait un peu plus rapide et audible. J'essayais de contenir ma colère devant une question qui me paraissait si stupide et illégitime. Mes yeux trahissaient mon émotion, mais je parvenais à rester maîtresse de mon self-control.


« Je suis venue chercher la personne qui comptait le plus pour moi et sans laquelle je n'étais plus rien pour qu'il puisse contempler les dégâts qu'il a causé par son égoïsme et son absence. Je suis venue pour lui demander des comptes, et pour savoir ce qu'il s'est réellement passé dans sa petite tête brûlée. Je suis aussi venue parce que ce sombre crétin aux yeux verts me manquait horriblement, et que je n'arrive pas à combler ce trou béant qu'il a laissé dans ma vie. J'espère que c'est assez explicite comme ça. »



Ma voix était assurée et vindicative au début, puis au fur et à mesure de mes accumulations, elle se brisait petit à petit, serrant de plus en plus forts les doigts entrelacés avec les miens, les broyant de ma faible force. Je sentais l'émotion prendre le dessus et les larmes remonter à nouveau mais ma dignité ne voulait plus être réduite encore une fois. Je ne voulais pas pleurer une deuxième fois en si peu de temps pour mon frère. Pas comme ça, pas pour ça. Une fois, c'était suffisant. Laissant quelques instants s'écouler afin que je puisse reprendre la maîtrise de mon organe vocal, je reniflais discrètement avant de continuer les réponses aux questions de Warren.


« Je t'ai retrouvé grâce à la magie d'Internet. J'ai suivi des pistes et des offres d'emploi dans l'éducation spécialisée et dans le management, je ne savais pas si tu avais réussis à devenir ce que tu voulais être ou non. Avec nos parents, je n'en sais rien. J'ai subi le même sort que toi en partant, je suppose. Et les conséquences, crois-moi que ça fait bien longtemps que je ne m'en soucie plus, parce que je ne suis plus maîtresse de ma vie depuis que tu n'es plus là ... »



Et voilà, je craquais. Au final, mon assurance avait cédé. Je n'arrivais plus à contenir l'émotion qui grimpait en moi depuis tout à l'heure. Brutalement, je pris Warren dans mes bras et le serra très fort, peut-être trop d'ailleurs. Je devais sérieusement passer pour une bipolaire maintenant. Je murmurais à son oreille dans un soupir tremblant, yeux clos, une larme roulant sur ma joue, une nouvelle pique.


« Stupide frère ingrat ... »



C'était plus de la fierté et une manière de lui dire qu'il m'avait manqué. Affreusement. Je restai comme ça le temps de me calmer. Le prochain arrêt avait été annoncé, et je le lâchai avec un peu plus de douceur que précédemment afin de reprendre mes affaires. Je me doutais que nous allions prendre le bus dans l'autre sens. Avec chance, il était d'ailleurs annoncé dans très peu de temps. Cinq minutes tout au plus. Debout, adossée à l'arrêt, je regardais mon grand frère. Il semblait plus musclé que dans mes souvenirs.


« Monsieur l'éducateur a fait de la gonflette en mon absence ? »



Cette remarque ressemblait davantage à celle que je fus il y a longtemps. Je taquinais beaucoup mon frère sur sa constitution digne d'un cure-dents. D'ailleurs, je me souviens l'avoir battu une fois au bras de fer … Je le soupçonnais d'avoir fait exprès, mais c'est vrai qu'en y repensant … Il n'était franchement pas costaud. Il était revenu dans un sale état le soir où tout a basculé. A cette pensée, mon visage s'assombrit un peu plus, et je baissais la tête pour fixer le sol. Kyrie était un institut pour les jeunes délinquants. Il devait être rempli de jeunes de la même trempe que ceux qui avaient frappé et racketté Warren ce soir-là.


« Tu te rappelles la fois où je t'ai battu au bras de fer ? Tu l'avais fait exprès, ou non ? »



Une question innocente, mais qui avait pour but de chasser les mauvaises images de ma tête. C'était visiblement raté, puisqu'elles restaient ancrées dans mon esprit, et rémanentes dans mes yeux, même derrière mes paupières. Pourquoi tu avais choisis de travailler comme éducateur pour délinquants, Warren … ? Je ne comprends pas ce choix. Et j'ai beau avoir retourné la question dans tous les sens, depuis des années, je n'en avais pas la solution.


« Dis … Pourquoi as-tu choisi de travailler ici, pour des jeunes comme ceux qui t'ont fait du mal ? Je n'ai jamais compris pourquoi tu as changé d'avis du tout au tout. Qu'est-ce qu'ils ont de spécial ? Pourquoi eux et pas des handicapés, par exemple ? »»



J'avais remonté mon regard pour le poser sur lui à nouveau. A l'heure actuelle, c'était cette question qui me perturbait le plus. Elle faisait partie de l'une de celles qui me parasitaient depuis notre séparation. M'en débarrasser c'était me libérer d'un énorme fardeau. Oui, je me sentais définitivement plus légère maintenant.

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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Warren Connor Jeu 23 Oct - 4:33





Kaitlyn n’était pas quelqu’un qui faisait les choses à moitié. Non, je l’ai toujours connue comme une fille se donnant à fond dans tout ce qu’elle entreprenait et je vois que c’est toujours le cas. Cela m’avait toujours impressionné. Quand je pense à tous les risques qu’elle a pris et à tout ce qu’elle a fait pour… pour simplement retrouver. Comment ne pas être touché par une telle preuve d’amour fraternel ? Ma main se resserre autour de la sienne et une petite larme me monte à l’œil. Qui a dit que les hommes ne pleuraient pas ? Ce sont les sans-cœur et les insensibles qui ne savent pas ce qu’est une larme, je connaissais la chose par cœur malheureusement et heureusement. J’avais vraiment triste mine à côté de ma sœur boule de nerf, ça devait être assez drôle à voir. Il n’empêche que je me sens coupable à présent, en comparaison je ne suis pas un grand frère très compétant. Maintenant qu’elle était là, j’avais une chance de tout rattraper. Je ferai en sorte de réparer mes erreurs en espérant qu’un jour Kaitlyn me pardonnera sincèrement.

La jeune adulte craque et finalement me prend dans ses bras et me serre fort contre elle. C’est vrai que dans notre enfance nous étions très proches et que les câlins et les bisous sur le front ou la joue ne manquaient pas. Ça me fait tellement de bien de revivre tout ça, d’apprécier la saveur des choses que l’on croyaient perdues pour toujours. Je la sentais presque trembler contre moi. Une fois la surprise passée, je l’entoure de mes bras protecteurs et la serre contre moi. Ma jeune sœur me glisse une dernière réplique piquante à l’oreille avant de rester lovée contre moi en silence. Je ne réponds rien et profite de ce petit moment d’éternité avec un léger sourire aux lèvres. Je peux sentir son parfum : c’est le même qu’avant mon départ. Un sentiment de nostalgie m’envahit. Je resserre encore un peu mon étreinte. Elle m’avait tellement manqué. Je n’arrive pas à prendre conscience qu’elle est là dans mes bras. Il va me falloir au moins une semaine pour m’en remettre.

Quand j’y pense, j’étais dans un état similaire après mon départ. Je venais de tout perdre sauf mon but que je me suis efforcé d’atteindre par tous les moyens possibles. Il m’avait bien fallut un temps d’adaptation : je devais perdre mes anciennes habitudes comme attendre Kaitlyn après les cours ou rentrer à la maison de mes parents… Même si j’ai du mal à l’admettre, ça m’avait beaucoup manqué. Je crois même avoir fait un semblant de dépression mais qu’importe, à présent ma sœur occupait toutes mes pensées. Elle avait presque tout sacrifié pour me retrouver. A moi de lui assurer un Eldorado à Kyrie et de tout faire pour qu’elle n’ait jamais à regretter son choix. Le bus s’arrête, il va nous falloir descendre pour prendre le bus inverse. Ma jeune sœur me lâche doucement pour aller prendre ses valises, en bon gentlemen je lui prends sa grosse valise et l’aide à la sortir.

Nous voici donc à l’arrêt de bus, une structure moderne ayant toutefois quelques tags et graffitis. Etait-ce l’œuvre des délinquants de l’internat ou de simple voyous du dimanche habitant en ville ? La question ne sera jamais élucidée. Je m’assois sur le banc et attends avec la valise à côté de moi. Kaitlyn préfère attendre debout. Elle est la première à reprendre la parole.


« Monsieur l'éducateur a fait de la gonflette en mon absence ? »


« Tu trouves que j’ai pris ? Demandais-je souriant en touchant mes biceps comme pour vérifier. Tu as peut-être raison, je n’y avais pas vraiment fait attention. Je me suis mis à la boxe française il y a trois ans. J’avais besoin de décompresser en faisant du sport. »


Je me souviens quand elle n’arrêtait pas de me taquiner sur ma carrure chétive durant nos jeunes années. Il est vrai que je passais plus de temps à lire qu’à courir dehors, cela n’avait donc rien d’étonnant. Puis les années ont passés et m’ont rendu un peu plus… homme. Kait’ a aussi changé avec les années, j’ai l’impression qu’elle est devenue plus femme de son côté : son visage s’est affiné, son corps s’est modelée, son caractère s’est endurcie.


« Tu te rappelles la fois où je t'ai battu au bras de fer ? Tu l'avais fait exprès, ou non ? »


Je mis quelques secondes à me remémorer ce souvenir avant d’hocher la tête.


« Si je ne l’avais pas fait tu aurais voulu qu’on recommence encore et encore jusqu’à ce que tu réussisses. Tu es tellement têtue quand tu as une idée en tête et avec ta faible force, on en aurait eu pour longtemps. » Avouais-je en souriant


Après tout, il y avait bien prescription depuis le temps non ? En me tournant vers ma jeune sœur, je remarque un trouble affiché sur son visage. Qu’est ce qui pouvait bien la tracasser de la sorte ? Avais-je dis quelque chose de mal ? Et pourquoi me posait-elle cette question ? C’est au moment où j’allais lui demander toutes ces réponses qu’elle reprend finalement la réponse.


« Dis … Pourquoi as-tu choisi de travailler ici, pour des jeunes comme ceux qui t'ont fait du mal ? Je n'ai jamais compris pourquoi tu as changé d'avis du tout au tout. Qu'est-ce qu'ils ont de spécial ? Pourquoi eux et pas des handicapés, par exemple ? »


C’était donc ça qui lui trottait en tête ? Mon racket responsable de mon choix de vie actuel remontait à plusieurs années auparavant : cinq si mes souvenirs sont bons. C’est ce soir là où, en attendant le chauffeur familial pour me ramener à la maison, je me suis fait agressé. Il était peut-être temps que j’explique en détail mon choix à Kaitlyn.


« Tu sais ce fameux soir d’il y a cinq ans… Celui où j’ai « rencontré » cette bande de voyous… J’ai pris conscience de pas mal de chose. J’ai en quelque sorte muri. Quand quelqu’un comme moi, né dans une famille aisée et baignant dans le luxe, a été mis face à la réalité de ce monde ça a été… un véritable choc. C’est ce soir-là que j’ai vraiment pris conscience que tout le monde n’était pas heureux, que tout le monde n’avait pas la même chance que nous. Ces jeunes vivaient dans les bas quartiers d’Oxford. Ils devaient surement vivre dans une précarité inimaginable pour me dépouiller de tous mes biens de valeurs, absolument tous. Leur malheur les a conduits à la haine et au crime.

Il me semble que plusieurs d’entre eux se sont fait arrêté. Ce soir-là je me suis dit que je ne voulais plus jamais revoir ce genre de chose arriver : pas parce que je me suis fait rouer de coups, mais parce que le désespoir dans leurs yeux m’a… comment dire… touché ? Je ne veux pas que cela arrive à qui que ce soit. La suite tu la connais. J’ai donc décidé d’agir moi-même: si ce n’est pas moi, qui le fera ? J’ai donc entamé les études pour exercer un métier me permettant de les aider au mieux et éducateur s’est révélé être le choix idéal et voilà… »



A la fin de mon récit, je pris une profonde inspiration. J’espère avoir été clair et, surtout, que Kaitlyn comprenne ce que je ressens. Aujourd’hui je suis heureux de mon choix malgré les sacrifices. Me dire que grâce à moi des jeunes en perdition retrouveront un avenir stable… Ça n’a pas de prix. Mon histoire a dû être assez longue car le bus arrive à l’arrêt. Direction le quartier résidentiel. Vivement qu’on regagne mon loft, j’avais tellement de choses à dire et à demander à la belle aux yeux verts. Un lieu au calme avec une bonne tasse de café n’était pas de trop. Je monte la valise dans le bus et nous y réserve deux places conjointes. Je la laisse s’assoir près de la fenêtre. Si mes souvenirs sont bons c’est là qu’elle préfère être.


« Et toi alors ? Tu ne m’as pas dit comment tu as réussis à fuir nos parents et ce que tu comptes faire à présent ? Tu as des projets particuliers où tu sais déjà ? Quoi qu’il en soit, je t’hébergerai sans problème et j’ai assez pour qu’on puisse vivre à deux donc ne t’inquiètes pas.»


En attendant sa réponse, je jette un rapide coup d’œil à ma montre. Si tout va bien, on sera arrivé d’ici un quart d’heure. Il était rare d’avoir des bouchons sur l’île donc pas de retard à craindre. Nous avions assez de temps pour pas mal discuter. Je m’efforçais de ne pas l’étouffer avec toutes mes questions mais c’était dur.





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Rp ayant un UP/ abandonné Re: La route des rencontres est pleine de surprises [ PV Kaitlyn Connor]

Message par Seth Adams Dim 23 Nov - 22:12

UP ?

Si votre RP est abandonné ou terminé merci de le signaler ici.
Si il n'y a pas de réponse sous une semaine, je le déplace dans les archives.
Ce sera à vous de m'envoyer un message si vous souhaitez le continuer.
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